Test matos de trail
De retour de 4 jours au vert du côté d’Ambert, dans le Puy-de-Dôme.
Au programme : brouillard, crachin, pluie et feu de cheminée non stop pour sécher les affaires… Ben ouais, je n’allais quand même pas passer 4 jours à dormir sur le canapé ! Alors j’en ai profité pour m’enfiler un peu de dénivelé après plusieurs mois de pénitence. Je sais, j’avais dit que je me contenterai d’endurance sur du plat pendant quelques semaines mais j’ai craqué. Certains s’éclatent sur de la VMA, moi c’est sur de la pente !
En même temps ce n’est pas les Alpes hein… La maison est nichée à 980 mètres d’altitude. Et autour, il y a le choix pour se dégourdir les jambes puisque ça monte et ça descend ! J’ai plusieurs itinéraires habituels dans le coin, dont une boucle vraiment géniale de 35 kms 2500m de D+ mais là pas question, c’est trop tôt pour une reprise ! Alors je me suis contenté de deux sorties trail et d’une rando pédestre, soit 3 jours pour un total de 33 kms.
J’en ai profité pour tester le matériel acheté en décembre pendant les soldes et toujours pas essayé à cause de mes 3 mois de blessure. Au menu :
- collant Raidlight Trail Raider FDS
- chaussures trail New Balance NB1110
Les conditions d’utilisation ont été les suivantes : 8 à 12°, de la boue, du brouillard, des plaques de neige dure, des chemins de pierre inondés par la fonte des neiges et en altitude (1480m) un vent glacial.
- Le collant : je deviens petit à petit accroc aux produits 
Raidlight.
J’aime particulièrement leur confort et les poches filets qui sont ménagées sur les côtés. Pas toujours très solides ces filets mais franchement utiles ! Et puis d’un coup d’aiguille c’est vite recousu. En même temps ça ne m’est arrivé que sur un cuissard l’an dernier.
Le premier jour, même pas 5 minutes après être parti, je sens de l’air froid sur mes mollets de petit canard (étant natif du Sud je préfère le canard au coq ;)). Je m’arrête, me penche : le zip de fermeture de la jambe s’est ouvert par le haut. Je prends le temps de remonter le truc comme il faut mais je note que c’est un peu limite la braguette là quand même… Bon, c’est pas très grave, il suffit de le savoir et de faire attention en manipulant le zip qui n’est pas des mieux finis. D’ailleurs je n’aurai pas d’autre problème de ce type pendant les 3 jours…
Au niveau confort, rien à dire, on se sent bien dans ce collant, chaud mais pas trop, c’est un 4 saisons passe-partout de qualité. Malgré les multiples mares de boue, les plaques de neige où l’on s’enfonce jusque sous le genou, on reste au sec. Bref j’ai été séduit par ce collant. A confirmer sur une sortie plus longue et dans d’autres circonstances météo.
- Les chaussures : pas facile comme test vu les conditions météo. Au départ samedi matin, les NB1110 n’avaient que 18 petits kilomètres au compteur, soit 2 petites sorties de rodage en février. Ces 3 nouvelles sorties m’auront permis d’affiner le rodage et de les casser un peu mieux. J’ai surtout pu trouver le laçage adéquat. Bon c’est vrai que je m’étais habitué au système facile (on tire) et sécuritaire (on place le lacet sous la languette) des Salomon mais pour le reste, je ne pense pas y avoir perdu (au contraire…)
Lors de la longue sortie de lundi, j’ai marché (bien obligé !) sur une portion de 4,5 km pour 650m de D+. Le chemin rempli de pierres était devenu une rivière à cause de la fonte des neiges. Tout en montant je me faisais la réflexion que la descente allait être casse gueule au possible. Le mélange détonnant pierres + feuilles mortes mouillées + cours d’eau présente en effet toutes les garanties pour offrir une bonne gamelle ! Eh bien non ! Au retour j’ai pu courir tout le long des 650m de D- sans me casser la gueule. Bon d’accord j’ai bien glissé deux fois dont une vraiment sévère. Mais par rapport aux conditions, c’est largement satisfaisant !
En fait, c’était surtout le côté Gore-Tex qui m’intriguait. J’ai acheté 2 paires de chaussures pendant les soldes de décembre (si j’avais su que j’allais annuler tous mes trails de l’année, je m’en serais passé…) ces NB1110 pour l’hiver et les terrains boueux, humides… et des NB908 pour les terrains secs pour l’été.
Et je dois avouer que je suis bluffé par la protection à l’humidité de ces 1110 ! Il m’a fallu attendre 1h40 de traverser une rivière avec de l’eau jusqu’aux mollets pour que l’eau n’entre à l’intérieur et ne me mouille les pieds. Jusque là j’ai pu courir dans des flaques assez énormes en gardant les pieds parfaitement au sec. Rien à voir avec toutes les autres chaussures sans Gore-Tex que j’ai pu essayer dans des conditions similaires. C’est vraiment appréciable ! Bon, quand on passe dans 30 centimètres d’eau, y’a pas de miracle… Côté neige non plus, j’ai du traverser 300m de plaque de neige jusqu’aux genoux, et là les particules neigeuses sont entrées dans la chaussure et il a fallu déchausser pour tout enlever une fois les 300m terminés…
Enfin, côté confort, je suis plus mesuré. New Balance m’avait habitué à des modèles pantoufles dans lesquelles je me sentais de suite chez moi. Pour celles-ci c’est un peu plus long à se faire mais je suppose que la structure trail y est pour beaucoup. La chaussure droite m’a meurtri la malléole mais en revoyant le serrage des lacets, tout est rentré dans l’ordre.
Après ces 4 jours au vert, il est temps de reprendre le boulot et l’entrainement urbain… Pas très folichon comme perspective mais ça va permettre de se calmer pour finir la semaine plus tranquillement en endurance toute gentille. Faudrait pas recasser la machine à peine réparée !